Ajaccio - Le téléporté Angelo prendra son envol le 18 octobre
Publié le 14/10/2025
Le compte à rebours est lancé : Ajaccio s’apprête à inaugurer son tout premier téléporté urbain. Baptisé Angelo, ce nouvel équipement de transport en commun, inédit en Corse, sera officiellement mis en service le samedi 18 octobre prochain. Une date désormais gravée dans le calendrier de la Communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa), qui porte ce projet depuis plusieurs années.
Le téléporté Angelo d'Ajaccio sera inauguré ce samedi 18 octobre (Photo : CAPA)
Cette fois-ci, c’est la bonne : le téléporté Angelo sera bien et bien mis en service ce samedi 18 octobre. L’inauguration se tiendra dans la matinée, aux alentours de 10 h 30, en présence des élus locaux, des représentants de l’État et des dirigeants de la société Poma, spécialiste mondial des systèmes de transport par câble et constructeur de l’infrastructure. La population est elle aussi invitée à assister à cette cérémonie qui marquera une étape importante pour le développement des mobilités dans la région ajaccienne.
Pour l’occasion, un week-end portes ouvertes est prévu : les 18 et 19 octobre, l’accès au téléporté sera gratuit, tout comme la ligne de bus 1 et la navette Saint-Joseph (ligne 11), créées pour desservir les stations du nouveau réseau. Cette navette effectuera dans un premier temps sa rotation jusqu’à la gare ferroviaire, avant d’être prolongée jusqu’à la place du Diamant, cœur de la cité impériale, dès le mois de décembre.
Un trajet de 12 minutes pour relier la ville autrement
Le téléporté Angelo s’annonce comme l’un des chantiers structurants de ces dernières années à Ajaccio. Long de près de trois kilomètres, il reliera en seulement douze minutes les quartiers de Saint-Joseph et de Mezzavia, zones résidentielles et économiques aujourd’hui soumises à une circulation automobile dense.
Quatre stations jalonneront la ligne :
Un trajet de 12 minutes pour relier la ville autrement
Le téléporté Angelo s’annonce comme l’un des chantiers structurants de ces dernières années à Ajaccio. Long de près de trois kilomètres, il reliera en seulement douze minutes les quartiers de Saint-Joseph et de Mezzavia, zones résidentielles et économiques aujourd’hui soumises à une circulation automobile dense.
Quatre stations jalonneront la ligne :
- Saint-Joseph, point de départ et quartier fortement urbanisé,
- Sant’Anghjulu, véritable belvédère offrant une vue panoramique sur Ajaccio et son golfe,
- Le Stiletto, situé à proximité de l’hôpital, du collège
- Mezzavia, secteur en plein essor qui concentre zones commerciales, services et nouvelles habitations.
Avec un départ toutes les 30 secondes, Angelo promet une fréquence inégalée pour un transport collectif ajaccien. Fruit d’un partenariat avec Poma, le projet repose sur une infrastructure composée de 19 pylônes et d’un parc de 44 cabines. Chacune peut accueillir jusqu’à 12 passagers, avec un aménagement adapté aux personnes à mobilité réduite et la possibilité d’embarquer des vélos. Le service fonctionnera tous les jours de 6h30 à 22h, avec des horaires élargis en période estivale, afin de répondre aux besoins aussi bien des travailleurs, des étudiants que des touristes.
Un projet ambitieux mais contesté
L’objectif de la Capa est clair : faire du téléporté une alternative crédible à la saturation routière, tout en réduisant l’empreinte écologique des déplacements urbains. L’accès sera inclus dans le nouvel abonnement unique mis en place pour l’ensemble du réseau de bus ajaccien, avec une tarification pensée pour rester attractive. Mais ce chantier, d’un coût total de plus de 45 millions d’euros hors taxes au final, suscite encore des débats. L’État a apporté son concours financier via le Plan de transformation et d’investissement en Corse (PTIC), aux côtés de la Capa, tandis qu’un contrat de maintenance et d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur dix ans a été signé. Les recettes attendues avoisinent le million d’euros par an.
Un budget jugé excessif par certains élus, notamment du camp nationaliste, qui pointent du doigt un investissement à la rentabilité incertaine, un impact visuel parfois critiqué et une efficacité encore à prouver. Ses promoteurs, eux, défendent au contraire une infrastructure moderne, innovante et tournée vers l’avenir, qui pourrait transformer en profondeur les habitudes de mobilité dans la capitale corse : « Les enjeux sont multiples. Il faut expliquer aux gens, aux jeunes, comme cela a été fait ce matin, qu’il faut des modes de transport alternatifs à la voiture. Cela a permis de recueillir leurs impressions et c’est tout à fait normal qu’il y ait des doutes et un questionnement. On ne décrète pas un changement, il faut l’expliquer et cela prend du temps. On verra les choses au moment où cela sortira. C’est un projet qui date de 2019, et qu’il ne faut pas arrêter d’expliquer et même quand il sortira de terre, il faudra continuer à promouvoir ces nouveaux enjeux de la mobilité urbaine », avait notamment déclaré dernièrement Stéphane Sbraggia, le Maire d’Ajaccio et Président de la CAPA.
L’objectif de la Capa est clair : faire du téléporté une alternative crédible à la saturation routière, tout en réduisant l’empreinte écologique des déplacements urbains. L’accès sera inclus dans le nouvel abonnement unique mis en place pour l’ensemble du réseau de bus ajaccien, avec une tarification pensée pour rester attractive. Mais ce chantier, d’un coût total de plus de 45 millions d’euros hors taxes au final, suscite encore des débats. L’État a apporté son concours financier via le Plan de transformation et d’investissement en Corse (PTIC), aux côtés de la Capa, tandis qu’un contrat de maintenance et d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur dix ans a été signé. Les recettes attendues avoisinent le million d’euros par an.
Un budget jugé excessif par certains élus, notamment du camp nationaliste, qui pointent du doigt un investissement à la rentabilité incertaine, un impact visuel parfois critiqué et une efficacité encore à prouver. Ses promoteurs, eux, défendent au contraire une infrastructure moderne, innovante et tournée vers l’avenir, qui pourrait transformer en profondeur les habitudes de mobilité dans la capitale corse : « Les enjeux sont multiples. Il faut expliquer aux gens, aux jeunes, comme cela a été fait ce matin, qu’il faut des modes de transport alternatifs à la voiture. Cela a permis de recueillir leurs impressions et c’est tout à fait normal qu’il y ait des doutes et un questionnement. On ne décrète pas un changement, il faut l’expliquer et cela prend du temps. On verra les choses au moment où cela sortira. C’est un projet qui date de 2019, et qu’il ne faut pas arrêter d’expliquer et même quand il sortira de terre, il faudra continuer à promouvoir ces nouveaux enjeux de la mobilité urbaine », avait notamment déclaré dernièrement Stéphane Sbraggia, le Maire d’Ajaccio et Président de la CAPA.
