Ajaccio : au Ricanto, les travaux débutent pour restaurer le dispositif de protection de la lande
Publié le 13/11/2025
Deux ans après les tempêtes de 2023 qui avaient mis à mal les protections de la lande du Ricanto, des travaux de remise en état de la clôture en ganivelle vont débuter dans les prochains jours sous la houlette du Conservatoire du littoral. Une opération d’ampleur, prévue sur quatre mois, qui prévoit également la fermeture d’un espace ouvert de lande afin de mieux protéger l’Helix de Corse, une espèce escargot remarquable aujourd’hui gravement menacée et présente sur ce seul site.
Entre la route qui conduit à l’aéroport Napoléon Bonaparte et la plage, à l’ouest d’Ajaccio, le site naturel du Ricanto abrite une biodiversité exceptionnelle. Sur cette terrasse sableuse, la lande à genêt fait ainsi l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope, tandis que la zone est également intégrée au réseau européen de sites naturels Natura 2000.
Après l’affectation des terrains situés entre la route et la mer par la Collectivité de Corse, le Conservatoire du littoral a engagé, de 2001 à 2021, plusieurs tranches de travaux visant à restaurer les équilibres écologiques et paysagers de ce site fragile. Les secteurs traités et revégétalisés avaient alors été mis en défens par des ganivelles, installées sous forme d’enclos pour éviter le piétinement et favoriser la reprise végétale, essentielle au maintien de la dune.
Mais entre les 2 et 5 novembre 2023, les tempêtes Ciaran et Domingos ont frappé la Corse de plein fouet et fortement endommagé le dispositif de protection de la lande du Ricanto, les ganivelles installées en 2011 ayant été arrachées sur de longs linéaires.
Une importante opération est sur le point d’être lancée par le Conservatoire du littoral pour réparer ces dégâts. D’un montant total de 224 000 euros TTC – dont 150 000 euros financés par l’AFITF –, les travaux prévoient la dépose et l’évacuation des anciennes clôtures, ainsi que la fourniture et la pose de nouvelles ganivelles. Le chantier, confié à l’entreprise Petra Furesta, s’échelonnera de novembre à février.
L’enjeu de cette réparation est d’autant plus important qu’il s’agit de préserver un patrimoine naturel unique. La lande du Ricanto accueille en effet plusieurs espèces et habitats d’intérêt communautaire et constitue surtout la dernière station mondiale de l’escargot de Corse, Helix ceratina, espèce endémique aujourd’hui en voie de disparition. Autrefois présent sur toute l’île, le mollusque ne subsiste plus que sur cinq hectares au Ricanto et fait l’objet d’un Plan national d’actions.
Afin de mieux protéger cette espèce, la remise en état du dispositif de protection de la lande s’accompagnera de quelques changements pour le public, puisque les espaces de lande non clôturés les plus sensibles seront désormais fermés à la fréquentation. « La présence de promeneurs et de leurs chiens génère du piétinement et des déjections canines, préjudiciables à l’escargot », explique le Conservatoire du littoral en précisant : « Il a été fait le choix de fermer l’espace le plus à l’ouest, dans lequel des individus ont déjà été observés et où la pression est la plus forte. Les deux autres espaces situés autour du parking P4 restent ouverts et librement praticables ». Une communication sur site, via panneaux explicatifs, sera mise en place afin de sensibiliser les usagers et de faire respecter les clôtures, notamment pour éviter l’intrusion d’animaux. Enfin, dans un souci d’homogénéité d’aménagement, la ganivelle sera avancée d’environ un mètre jusqu’au muret dans le secteur est de la promenade.
Après l’affectation des terrains situés entre la route et la mer par la Collectivité de Corse, le Conservatoire du littoral a engagé, de 2001 à 2021, plusieurs tranches de travaux visant à restaurer les équilibres écologiques et paysagers de ce site fragile. Les secteurs traités et revégétalisés avaient alors été mis en défens par des ganivelles, installées sous forme d’enclos pour éviter le piétinement et favoriser la reprise végétale, essentielle au maintien de la dune.
Mais entre les 2 et 5 novembre 2023, les tempêtes Ciaran et Domingos ont frappé la Corse de plein fouet et fortement endommagé le dispositif de protection de la lande du Ricanto, les ganivelles installées en 2011 ayant été arrachées sur de longs linéaires.
Une importante opération est sur le point d’être lancée par le Conservatoire du littoral pour réparer ces dégâts. D’un montant total de 224 000 euros TTC – dont 150 000 euros financés par l’AFITF –, les travaux prévoient la dépose et l’évacuation des anciennes clôtures, ainsi que la fourniture et la pose de nouvelles ganivelles. Le chantier, confié à l’entreprise Petra Furesta, s’échelonnera de novembre à février.
L’enjeu de cette réparation est d’autant plus important qu’il s’agit de préserver un patrimoine naturel unique. La lande du Ricanto accueille en effet plusieurs espèces et habitats d’intérêt communautaire et constitue surtout la dernière station mondiale de l’escargot de Corse, Helix ceratina, espèce endémique aujourd’hui en voie de disparition. Autrefois présent sur toute l’île, le mollusque ne subsiste plus que sur cinq hectares au Ricanto et fait l’objet d’un Plan national d’actions.
Afin de mieux protéger cette espèce, la remise en état du dispositif de protection de la lande s’accompagnera de quelques changements pour le public, puisque les espaces de lande non clôturés les plus sensibles seront désormais fermés à la fréquentation. « La présence de promeneurs et de leurs chiens génère du piétinement et des déjections canines, préjudiciables à l’escargot », explique le Conservatoire du littoral en précisant : « Il a été fait le choix de fermer l’espace le plus à l’ouest, dans lequel des individus ont déjà été observés et où la pression est la plus forte. Les deux autres espaces situés autour du parking P4 restent ouverts et librement praticables ». Une communication sur site, via panneaux explicatifs, sera mise en place afin de sensibiliser les usagers et de faire respecter les clôtures, notamment pour éviter l’intrusion d’animaux. Enfin, dans un souci d’homogénéité d’aménagement, la ganivelle sera avancée d’environ un mètre jusqu’au muret dans le secteur est de la promenade.

